30 septembre 2009
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Depuis plus d'un mois, je promène un petit papy chien de 10 ans, tranquille et heureux de vivre, aimant les humains, les chiens, les chats. Papy a du diabète,
il a un traitement pour ça donc pas de problème de ce côté, mais cette saleté lui a quand même attaqué les yeux et Papy est en train de perdre la vue.
Sa propriétaire est âgée, elle a reçu la nouvelle comme un coup de massue et à commencé à désespérer.
Comme j'ai un certain nombre de vieux clebs dans ma clientèle, je l'ai rassurée en lui disant qu'il allait très bien s'habituer et, puisqu'il est promené en laisse, il suffit de mettre en place une série de codes compréhensibles pour le guider sans qu'il ne se cogne ou ne tombe.
Je lui ai affirmé que je n'étais pas inquiète du tout, que Papy est malin et gentil et qu'il faut juste lui laisser un peu de temps.
La dame était bouleversée et vachement inquiète mais plutôt encline à se laisser convaincre tellement j'avais l'air sure de moi. Je m'imaginais sottement que tout allait doucement rentrer dans l'ordre, je n'avais pas pensé au fils de madame qui, il y a déjà quelques temps, lui avait sournoisement conseillé de "faire piquer" Papy qui coûte sacrément cher en vétérinaire et en balades.
Hier soir, le fils était présent chez la dame et ce matin il était encore là. La dame avait un air malheureux et j'ai cru à un problème de famille. Mais, cet après-midi, quand je suis venue chercher Papy pour sa promenade après-sieste, la dame, les larmes aux yeux, m'annonce que son fils a pris la décision de faire euthanasier Papy, il a tout organisé, il a même pris le rendez-vous chez le vétérinaire pour samedi et c'est lui qui déposera le chien.
A ce moment là, mon visage à sans aucun doute trahi ma pensée car la dame s'est empressée d'argumenter : "Vous savez, je n'arrive pas à le guider, il se cogne dans les voitures en stationnement, il tombe en descendant les trottoirs, vous c'est différent, vous avez l'habitude, vous savez comment le tenir, mais moi il ne m'écoute pas..."
J'ai eu envie à ce moment là de lui dire de se secouer un peu, d'essayer au moins pendant 15 jours avant d'abandonner, de venir le promener avec moi pour se rendre compte. Puis je l'ai mieux regardée, elle est âgée, un peu isolée, elle a déjà assisté à l'agonie de son époux, elle est fragilisée et résignée.
J'ai réalisé que c'est le fils qui est responsable, qu'il voulait déjà se débarrasser du chien bien avant ce problème de cécité et qu'il vient de trouver un nouvel argument imparable, qu'il a surement travaillé la dame au corps depuis la veille au soir et que mes chances de l'emporter contre cet homme qui est son fils, le père de ses petits enfants, sont quasi nulles.
Ce fils qui doit pourtant bien savoir qu'elle ne se remettra pas d'avoir permis ça, qu'elle va sombrer dans une solitude et des remords qu'il n'envisage même pas, car samedi soir, quand elle devra se débarrasser du panier, des jouets, du harnais, de la gamelle, il sera sans doute chez lui, entourré de sa femme et de ses gosses.
J'étais effondrée en promenant Papy qui ne sait pas ce qui l'attend, j'ai jusqu'à vendredi soir pour tenter jusqu'au bout de la convaincre, peut-être pas d'essayer de vivre avec lui, mais au moins d'accepter de le donner.
Sa propriétaire est âgée, elle a reçu la nouvelle comme un coup de massue et à commencé à désespérer.
Comme j'ai un certain nombre de vieux clebs dans ma clientèle, je l'ai rassurée en lui disant qu'il allait très bien s'habituer et, puisqu'il est promené en laisse, il suffit de mettre en place une série de codes compréhensibles pour le guider sans qu'il ne se cogne ou ne tombe.
Je lui ai affirmé que je n'étais pas inquiète du tout, que Papy est malin et gentil et qu'il faut juste lui laisser un peu de temps.
La dame était bouleversée et vachement inquiète mais plutôt encline à se laisser convaincre tellement j'avais l'air sure de moi. Je m'imaginais sottement que tout allait doucement rentrer dans l'ordre, je n'avais pas pensé au fils de madame qui, il y a déjà quelques temps, lui avait sournoisement conseillé de "faire piquer" Papy qui coûte sacrément cher en vétérinaire et en balades.
Hier soir, le fils était présent chez la dame et ce matin il était encore là. La dame avait un air malheureux et j'ai cru à un problème de famille. Mais, cet après-midi, quand je suis venue chercher Papy pour sa promenade après-sieste, la dame, les larmes aux yeux, m'annonce que son fils a pris la décision de faire euthanasier Papy, il a tout organisé, il a même pris le rendez-vous chez le vétérinaire pour samedi et c'est lui qui déposera le chien.
A ce moment là, mon visage à sans aucun doute trahi ma pensée car la dame s'est empressée d'argumenter : "Vous savez, je n'arrive pas à le guider, il se cogne dans les voitures en stationnement, il tombe en descendant les trottoirs, vous c'est différent, vous avez l'habitude, vous savez comment le tenir, mais moi il ne m'écoute pas..."
J'ai eu envie à ce moment là de lui dire de se secouer un peu, d'essayer au moins pendant 15 jours avant d'abandonner, de venir le promener avec moi pour se rendre compte. Puis je l'ai mieux regardée, elle est âgée, un peu isolée, elle a déjà assisté à l'agonie de son époux, elle est fragilisée et résignée.
J'ai réalisé que c'est le fils qui est responsable, qu'il voulait déjà se débarrasser du chien bien avant ce problème de cécité et qu'il vient de trouver un nouvel argument imparable, qu'il a surement travaillé la dame au corps depuis la veille au soir et que mes chances de l'emporter contre cet homme qui est son fils, le père de ses petits enfants, sont quasi nulles.
Ce fils qui doit pourtant bien savoir qu'elle ne se remettra pas d'avoir permis ça, qu'elle va sombrer dans une solitude et des remords qu'il n'envisage même pas, car samedi soir, quand elle devra se débarrasser du panier, des jouets, du harnais, de la gamelle, il sera sans doute chez lui, entourré de sa femme et de ses gosses.
J'étais effondrée en promenant Papy qui ne sait pas ce qui l'attend, j'ai jusqu'à vendredi soir pour tenter jusqu'au bout de la convaincre, peut-être pas d'essayer de vivre avec lui, mais au moins d'accepter de le donner.
J'ai échoué...