Je n'ai pas assez de mots pour exprimer le dégoût profond que m'inspire les politiciens dans leur ensemble.
Alors, bien sur, il se pourrait que, dans le marécage nauséabond ou s'agittent ces misérables opportunistes dont la prétention n'a d'égale que l'évidente inutilité,
tentent de surnager quelques hommes de bonne volonté.
Cependant, s'il ne tenait qu'à moi, je les parquerais tous dans un asile, ce qui est encore plus généreux que le sort qu'ils nous réservent puisqu'ils y seraient nourris et abrités.
Pas un seul d'entre eux pour avoir une vision réaliste de nous, ce peuple dont ils se réclament, et dont pourtant ils ignorent tout. Comment peuvent-ils prétendre nous servir alors qu'ils n'ont
pas la moindre idée de ce dont nous avons besoin ?
Revoilà donc le temps des élections, l'époque de la parade, du grand cirque médiatique.
C'est Guignol, mais un guignol terrifiant qui se serait associé au gendarme pour nous rouer de coups et nous faire les poches.
Ce ne sont que petites phrases assassines, tentatives navrantes d'humour, réactions outragées à un pseudo mépris, programmes fantaisistes mais mensongers quand même, pathétiques tentatives de
s'emparer du pouvoir pour, enfin, croquer de ce gateau cuisiné à la sueur de nos fronts.
Je refuse d'entrer dans ce jeu, je refuse même de leur accorder la moindre miette d'attention.
Le peu d'informations qui me parvient me colle la gerbe.
Quand j'entend l'autre, là, décréter froidement qu'il va nous monter les uns contre les autres en nous faisant décider si les chomeurs ont le droit de continuer à survivre, si les étrangers
délinquants doivent subir la double peine de la taule et de l'expulsion, mais qu'il ne prévoit pas du tout de nous demander notre avis sur ce qui nous concerne vraiment : les retraites, le
logement, les salaires minimum, l'emploi.
C'est ça son programme ? Trouver un bouc émissaire ?
Alors allons-y : la crise mondiale, les délocalisations, l'immigration clandestine, les escrocs qui abusent des prestations sociales, la délinquance qui augmente et l'éducation qui baisse, etc,
etc...
Suis-je la seule a penser que tout ça, ce n'est pas la cause de leur échec mais la conséquence de leur incompétence ?
Après tout, je me sens 1000 fois plus proche de cet homme qui est entré illégalement sur le territoire pour tenter de trouver de quoi faire vivre sa famille restée au pays, de cette femme qui
travaille au noir pour ne pas se retrouver à payer plus qu'elle ne gagne, de cette maman qui se déclare mère célibataire parce que le salaire ridicule du papa de son gosse ne les fait pas vivre,
de ce gamin qui choisi la mauvaise voie parce que l'honnêteté le ferait vivre dans une misère crasse.
Pourquoi choisirais-je de haïr mes semblables pour obéïr quelqu'un qui vit dans un monde de privilèges, de confort et de sécurité ?
Une fois de plus, je n'irai pas voter.
Tu vas peut-être bondir, me dire que c'est un droit et surtout un devoir, que la démocratie est à ce prix, que je n'aurai pas le droit de me plaindre si les choses tournent mal, c'est ton point
de vue et je le respecte, mais je n'y crois pas.
Je pense sincèrement que les élections ne sont que de la poudre aux yeux destinée à nous faire croire que nous avons encore le choix, que nous décidons vraiment de notre avenir.
Personne ne me convaincra que je dois me choisir un maître.