5 septembre 2009
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Aujourd'hui, je vais te parler de ma copine Bispouss (ne me demande pas ce que signifie ce pseudo, car, pour une fois je n'en suis pas l'arbitraire
auteure et je n'ose pas lui poser la question de peur de passer pour une quiche*).
Au début de la semaine, Bispouss, me demande si je pourrais l'emmener avec ses 3 chats chez le véto car
un chaton qu'elle a accueilli avait la teigne (là, si tu maîtrises un peu le sujet des maladies de chats, tu as déjà réalisé que c'est l'enfer pour se débarrasser de cette saloperie) et elle
craint que ses velus n'aient pu être contaminés.
Pour information : Bispouss se déplace en scooter et tenter de caser trois caisses de transport sur un scooter est une idée qui ne peut jaillir que dans un esprit malade.
Pour information : Bispouss se déplace en scooter et tenter de caser trois caisses de transport sur un scooter est une idée qui ne peut jaillir que dans un esprit malade.
Bien sur, elle a tout nettoyé, désinfecté, aspiré,
récuré chez elle, elle a lavé des tonnes de linge de maison et de vêtements, et elle projette de faire bruler des bougies Clinafarm qui enfumeront l'appartement et la débarrasseront des spores
de la teigne qui auraient résisté à son acharnement hygiénique.
Jeudi soir, le véto lui apprend que ses chats n'ont rien mais qu'il faut attendre un mois complet pour être sûr qu'ils ne sont pas porteurs.
Vendredi matin est le jour des bougies. C'est la première fois qu'elle en utilise et, d'après le laboratoire qui les produit, elle doit avant tout évacuer les chats puis allumer très vite 6 bougies réparties sur toute la surface de l'appartement et sortir aussi vite que possible pour ne pas respirer la fumée qui ne tardera pas à envahir le moindre recoin. Elle doit aussi se tenir à distance pendant 4 heures, s'assurer que la fumée ne peut pas envahir les appartements voisins, prévenir les voisins justement afin qu'ils sortent de chez eux mais n'appellent pas les pompiers en cas de fumée, aérer pendant une heure à son retour avant de pouvoir se réinstaller chez elle. Voyant qu'elle stresse et puisque je dois emmener les chats chez sa mère pour la matinée, je lui propose je l'aider à allumer les bougies avant d'emmener les fauves.
Alertées par les mises en garde du labo et décidées à ne pas mourir étouffées comme des teignes, nous prenons chacune un briquet, nous nous répartissons les pièces de l'appartement en décidant de commencer par les plus éloignées pour nous rapprocher aussi vite que possible de la sortie, nous prenons des gants mouillés pour nous couvrir la bouche et le nez et, telles de ridicules Rambo de banlieue nous nous rendons chacune à une extrémité de l'appartement.
Maintenant, imagines-nous, briquet à la main, gant sur le nez, nous criant des phrases du style : "Je suis devant la première bougie", " J'allume la mèche", "bon sang ça fait comme une fontaine lumineuse", "ça a dû foirer", "non, ça fume, merde, ça fume grave", "vite, allumes les autres et tirons-nous",
"zut, saleté de briquet qui ne marche plus", "viiiiiite".
Enfin, nous nous retrouvons sur le pallier, nous avons claqué la porte, à l'intérieur, la supposée teigne survivante subit une attaque au napalm.
Bispouss à un doute terrible, elle se demande si elle a bien calfeutré toutes les aérations et nous attendons un peu pour nous assurer qu'aucune fumée ne passe sous la porte et qu'aucun voisin ne jaillit en hurlant de son appartement.
Enfin, nous partons, dehors, la pluie est torrentielle, Bispouss enfourche son scooter pour me guider et aussi parce qu'elle doit pouvoir revenir en fin de matinée pour aérer et préparer le retour des velus.
On n'y voit pas à 5 mètres, il fait encore nuit, des rideaux de flotte s'abattent sur mon pare-brise, à l'arrière, les chats miaulent désespérément en canon la complainte du poor lonesome matou, c'est le moment exact que choisi l'essuie-glace côté conducteur pour se plier en deux (ne rigole pas, moi non plus je n'avais jamais vu ça, je n'imaginais même pas que ça pouvait arriver). Je ralentis donc car avec un demi essuie-glace, crois-moi, tu ne te la joues pas "500 miles d'indianapolis". Je conduis comme une grand mère, donnant ainsi l'occasion à Bispouss de s'imbiber lentement de toute l'eau du ciel.
Au bout d'un moment, je m'arrête, je sors dans l'espoir de redresser cette maudite camelotte qui est sans aucun doute une infecte contrefaçon, je m'imbibe moi aussi de toute l'eau du ciel mais pas par solidarité avec ma copine, tu peux me croire, et je ne redresse rien du tout car j'ai peur de le casser pour de bon et qu'un demi essuie-glace c'est toujours mieux que pas d'essuie-glace du tout.
Bien sur, quand nous arrivons chez sa mère, il a cessé de pleuvoir mais Bispouss est trempée et bien sur elle n'a pas songé a emporter de vêtements de rechange, moi je suis trempée aussi parce que je me suis crue maline, on se marre un peu en se remémorant l'allumage des bougies puis je pars bosser.
Au moment où je claque la portière, je réalise que, peut-être, l'un de ses chats va finalement s'avérer contaminé, qu'il faudra non seulement soigner le malade, mais recommencer tout le processus de désinfection.
Je regarde Bispouss sur le trottoir, je lui fais un petit signe de la main et je lui sourit, j'espère qu'elle n'est pas en train de se faire la même réflexion !
* D'ailleurs, si tu as une théorie, ou mieux, une information, n'hésites pas à me cultiver.
Jeudi soir, le véto lui apprend que ses chats n'ont rien mais qu'il faut attendre un mois complet pour être sûr qu'ils ne sont pas porteurs.
Vendredi matin est le jour des bougies. C'est la première fois qu'elle en utilise et, d'après le laboratoire qui les produit, elle doit avant tout évacuer les chats puis allumer très vite 6 bougies réparties sur toute la surface de l'appartement et sortir aussi vite que possible pour ne pas respirer la fumée qui ne tardera pas à envahir le moindre recoin. Elle doit aussi se tenir à distance pendant 4 heures, s'assurer que la fumée ne peut pas envahir les appartements voisins, prévenir les voisins justement afin qu'ils sortent de chez eux mais n'appellent pas les pompiers en cas de fumée, aérer pendant une heure à son retour avant de pouvoir se réinstaller chez elle. Voyant qu'elle stresse et puisque je dois emmener les chats chez sa mère pour la matinée, je lui propose je l'aider à allumer les bougies avant d'emmener les fauves.
Alertées par les mises en garde du labo et décidées à ne pas mourir étouffées comme des teignes, nous prenons chacune un briquet, nous nous répartissons les pièces de l'appartement en décidant de commencer par les plus éloignées pour nous rapprocher aussi vite que possible de la sortie, nous prenons des gants mouillés pour nous couvrir la bouche et le nez et, telles de ridicules Rambo de banlieue nous nous rendons chacune à une extrémité de l'appartement.
Maintenant, imagines-nous, briquet à la main, gant sur le nez, nous criant des phrases du style : "Je suis devant la première bougie", " J'allume la mèche", "bon sang ça fait comme une fontaine lumineuse", "ça a dû foirer", "non, ça fume, merde, ça fume grave", "vite, allumes les autres et tirons-nous",
"zut, saleté de briquet qui ne marche plus", "viiiiiite".
Enfin, nous nous retrouvons sur le pallier, nous avons claqué la porte, à l'intérieur, la supposée teigne survivante subit une attaque au napalm.
Bispouss à un doute terrible, elle se demande si elle a bien calfeutré toutes les aérations et nous attendons un peu pour nous assurer qu'aucune fumée ne passe sous la porte et qu'aucun voisin ne jaillit en hurlant de son appartement.
Enfin, nous partons, dehors, la pluie est torrentielle, Bispouss enfourche son scooter pour me guider et aussi parce qu'elle doit pouvoir revenir en fin de matinée pour aérer et préparer le retour des velus.
On n'y voit pas à 5 mètres, il fait encore nuit, des rideaux de flotte s'abattent sur mon pare-brise, à l'arrière, les chats miaulent désespérément en canon la complainte du poor lonesome matou, c'est le moment exact que choisi l'essuie-glace côté conducteur pour se plier en deux (ne rigole pas, moi non plus je n'avais jamais vu ça, je n'imaginais même pas que ça pouvait arriver). Je ralentis donc car avec un demi essuie-glace, crois-moi, tu ne te la joues pas "500 miles d'indianapolis". Je conduis comme une grand mère, donnant ainsi l'occasion à Bispouss de s'imbiber lentement de toute l'eau du ciel.
Au bout d'un moment, je m'arrête, je sors dans l'espoir de redresser cette maudite camelotte qui est sans aucun doute une infecte contrefaçon, je m'imbibe moi aussi de toute l'eau du ciel mais pas par solidarité avec ma copine, tu peux me croire, et je ne redresse rien du tout car j'ai peur de le casser pour de bon et qu'un demi essuie-glace c'est toujours mieux que pas d'essuie-glace du tout.
Bien sur, quand nous arrivons chez sa mère, il a cessé de pleuvoir mais Bispouss est trempée et bien sur elle n'a pas songé a emporter de vêtements de rechange, moi je suis trempée aussi parce que je me suis crue maline, on se marre un peu en se remémorant l'allumage des bougies puis je pars bosser.
Au moment où je claque la portière, je réalise que, peut-être, l'un de ses chats va finalement s'avérer contaminé, qu'il faudra non seulement soigner le malade, mais recommencer tout le processus de désinfection.
Je regarde Bispouss sur le trottoir, je lui fais un petit signe de la main et je lui sourit, j'espère qu'elle n'est pas en train de se faire la même réflexion !
* D'ailleurs, si tu as une théorie, ou mieux, une information, n'hésites pas à me cultiver.