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22 juillet 2008 2 22 /07 /juillet /2008 09:00

COOL, le bien nommé, petit (!?) mec de 2 ans, black and white, 7,6 kg à la pesée.

Croco : "Cool, d'ou vient votre nom ?"
Cool : "Du refuge, les bénévoles m'ont appelé comme ça parce que j'étais pote avec tous les autres".

Croco : "Avant d'arriver au refuge, vous n'aviez pas de nom ?"
Cool : "Bah non ! Je suis né dans la rue, on ne se donne pas de nom entre nous, c'est une habitude d'humain".

Croco : "Il parait en effet que vous êtes toujours gentil, comment avez-vous fait pour survivre dans la rue ?"
Cool : "J'ai joué l'esquive et la séduction, j'avais 5 mois quand des humains chouettes m'ont ramassé. A quoi ça sert de jouer les durs ? On est plus heureux si on est copains non ?"

Croco : "On vous attribue aussi des talents de thérapeuthe ..."
Cool : "Les humains ont dit ça quand ils ont ramené la bombasse [Mischa - NDLR], la pauvre môme, elle était traumatisée, elle se planquait, elle crachait. Je suis allé la voir sans arrêt, j'ai insisté pour qu'elle joue. Elle était pas commode, mais ça ne me fait pas peur, elle a finit par céder et jouer avec moi puis avec les humains, elle revenait de loin je peux vous le dire.
En règle générale, J'aime bien quand tout le monde s'entend, quand ça roule peinard alors je resserre les liens avec tous les habitants".

Croco : "Cependant, il vous arrive de vous retirer dans votre cachette".
Cool : "J'ai parfois besoin de me ressourcer une heure, alors je m'isole dans ma petite planque, je me repose, je médite. Mes humains comprennent qu'il faut me laisser récupérer, je suis un peu une éponge à sentiments, c'est stressant de veiller au bien-être de tous en permanence".

Croco : "Merci Cool, de nous avoir répondu sincèrement".
Cool : "De rien mec, ça roule".

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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 09:00

MISCHA, la bombasse, petite meuf de 4 ans, écaille diluée, 5,5 kg à la pesée.

Croco : "Mischa, d'ou vient votre nom ?"
Mischa : "C'est ma première famille qui me l'a donné, mais je n'aime pas trop parler d'eux".

Croco : "Pourquoi ?"
Mischa : "Ils m'ont traitée comme une princesse pendant 3 ans, puis ils ont eu un petit et il m'ont larguée dans un refuge. J'ai détesté la vie en chatterie, la promiscuité, je n'avais pas l'habitude de vivre avec autant de congénères et je me demandais sans arrêt pourquoi ma famille m'avait laissée là".

Croco : "On vous surnomme Iznogood, la Bombasse, le Guépard, Grmph, le Diable de Tasmanie, expliquez-nous tout ça"
Mischa : "Iznogood, c'est parce que je rève d'être calife à la place du calife, je lorgne sans arrêt sur la place de chef détenue par Mahé, mais mammy s'accroche à son siège et se rebiffe quand j'insiste trop.
La Bombasse ? C'est simple, regardez-moi : un physique de rêve, une fourrure douce et épaisse, des yeux verts fluo et une démarche de top model.
Le Guépard, Grmph ou le Diable de Tasmanie m'ont été donnés parce que je ne suis pas du genre à me laisser marcher sur les pattes. Attention hein, je ne suis pas méchante, je ne sors pas les griffes mais je mets des coups de pattes, personne ne me dicte ma conduite, quand aux calins, c'est quand je décide sinon les humains passeraient leurs temps à me tripatouiller".

Croco : "En tout cas, vous savez être discrète, vous êtes le seul membre de la tribu qui ne dérange jamais les humains pendant leur sommeil".
Mischa : "C'est mon principe dans la vie, ne pas faire aux autres ce que je ne veux pas qu'ils me fassent, je ne suis pas compliquée au fond, derrière ce physique impérial se cache une grande fille toute simple".

Croco : "Mischa, merci d'avoir bien voulu vous dévoiler un peu".
Mischa : "Je vous en prie, je souffre quelquefois de cette image de félin indépendant alors que je suis comme tout le monde : j'aime la tendresse".

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18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 09:00

Commençons par un aveu : je le reconnais, je suis monomaniaque, j'adore mes chats, certains de mes amis ne supportent même plus de m'entendre en parler, en plus, j'en ai 4, ce qui me permet de multiplier mes émerveillements et les agacements de ceux qui n'ont jamais chopé le virus.

Régulièrement, l'Homme, qui est sans aucun doute beaucoup plus gravement atteint que moi, frappé par un éclair de lucidité (surtout quand il change les litières et charrie des tonnes de gravillons), s'exclame "Mais comment en suis-je arrivé là ?"

J'ai décidé, après avoir négocié leur droit à l'image contre un paquet de croquettes haut de gamme, de publier une série d'interviews des 4 racailles qui me sortent du lit tous les jours à 5 heures du mat'.


Honneur aux aînés : voilà MAHE, la douce, la matriarche, une petite meuf rousse et blanche de 8 ans, 5,1 kg à la pesée. 

Croco : "
D'ou vient votre nom ?"
Mahé : "Des Seychelles, c'est une île, si vous y êtes allé, vous comprenez, si vous n'y êtes pas allé, ne vous laissez pas abuser par ceux qui tentent de faire croire que ces perles sur l'océan sont réservées à une élite milliardaire."

Croco : "Vous semblez être le seul membre de la tribu (humaine ou animale) qui n'a pas de surcharge pondérale, comment faites-vous ?"
Mahé : "Plusieurs petits repas dans la journée et quelques croquettes, je ne me jette pas sur la nourriture comme certains". [là, Mahé jette un regard vers les autres velus]

Croco : "Il parait que vous êtes un "chat-chien"
Mahé : "Il faut comprendre, je vivais avec ma mère dans un clapier, dehors par tous les temps, j'avais de la gale (misère ce que ça peut gratter cette saleté), du coryza (j'éternuais, j'avais les yeux qui coulaient) quand mes humains sont venus me tirer de là, alors je les ai aimés tout de suite. Ils m'appellent "mon pot de glu, ma ventouse, ma petite fayotte".

Croco : "On vous reproche quelquefois votre côté envahissant"
Mahé : "Je considère qu'un livre, un magazine, un écran, une machine à coudre ne doivent en aucun cas s'interposer entre moi et les humains. D'ailleurs, ils râlent pour la forme, mais les jours où ils se sentent un peu minables, je les regarde et plisse doucement les yeux, en envoyant l'équivalent mental d'un "tu es beau, tu es bon, tu es intelligent, je t'aaaaaaime" et ils vont tout de suite mieux".

Croco : "Vous êtes en quelque sorte la matriarche de la petite troupe ?"
Mahé : "En effet, pendant des années, j'ai eu une soeur (Fidji) qui était très dominante et décidait de tout, quand elle est décédée, j'ai décidé que je ne me laisserait plus diriger, j'ai un peu passé l'âge d'obéir"
 
Croco : "
Il parait que vous intervenez souvent dans les bagarres des 3 autres"
Mahé : "C'est vrai, mes humains disent que je suis une gardienne de la paix, je ne supporte pas les cris ou le chagrin et, même quand je sens qu'un humain est malheureux, je le caline jusqu'à ce qu'il retrouve la sérenité".


Croco : "Merci Mahé de nous avoir consacré de votre précieux temps"
Mahé : "Mais de rien, je vais cependant rester encore une petite heure sur vos genoux pendant que vous saisissez notre entretien..."

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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 16:21

J'ai décidé d'apporter ma contribution au prochain festival de Cannes, voici donc ma toute dernière oeuvre cinématographique : La baston.

Dans les rôles principaux deux jeunes premiers au charme indéniable :

- Cool, 2 ans, en smoking noir et blanc toujours impeccable quelles que soient les circonstances, ne perd jamais son sang-froid, d'une totale courtoisie.

- Soudan, 2 ans également, issu de la rue, son talent d'acteur est impressionnant, il dissimule sa profonde gentillesse derrière un look gothique/baroudeur




Quoi ? Je ne me suis pas foulée avec cet article ?
Tu ne sais pas que le cinéma animalier est celui qui demande le plus de patience ?

Pis d'abord, t'as qu'a essayer de filmer une baston de chats avec un APN et tu reviens m'expliquer ...
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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 11:49
Je manquais d'inspiration aujourd'hui et, au hasard de mes balades sur le ternet, j'ai trouvé un objet que je ne peux pas m'empêcher de te présenter, la (le ? the ?) Kit-In Box Desktop Cat Perch.

Je me plaignais, dans un précédent
article, du fait que mes velus envahissaient mon bureau et occupaient si bien l'espace que je n'en avais plus, moi, d'espace.

Cet objet existe vraiment et il est vraiment commercialisé (si tu ne me crois pas, fais une petite recherche sur gougueule), et là, tous ceux qui ont déjà fait "greffier 1ère langue" rigolent bien.

Je me permet donc d'adresser quelques conseils aux éventuels ailurophiles novices ou postulants qui me lisent. 

Quand le chat s'installe sur ton clavier, ce n'est pas parce qu'il n'y a plus de place disponible sur le bureau, c'est parce que cette saleté d'ordinateur te détourne de ce qui doit être ton seul et unique centre d'intérêt, ton maître, ton dieu : lui.

Quand le chat vient s'installer sur ton livre, inutile de le poser délicatement sur un autre livre, même près de toi, il veut être très exactement sur TON livre, celui que tu lisais peinard jusqu'à ce qu'il arrive.

Quand tu appelles le chat et qu'il ne vient pas, ce n'est pas parce qu'il ne t'a pas entendu, laisses donc un message, il viendra quand il aura le temps.

Quand c'est l'heure de dormir pour toi, c'est l'heure de la teuf pour lui, si tu avais pris la peine de l'observer, tu aurais remarqué que dans la journée, il dort, sot que tu es !

Quand tu as un chat noir, il s'installe sur les vêtements clairs, quand tu as un chat blanc, il s'installe sur les vêtements foncés. Si tu as plusieurs chats : toutes tes fringues sont angoras ET multicolores.

Ca y est, tu vois où je veux en venir ? Le chat est doté d'un fort esprit de contradiction et d'un besoin d'indépendance qui se manifeste au dépens du naïf qui pense en être le "maître".

En clair : si tu équipes ton bureau de cet ustensile, soit le chat n'ira jamais et tu pourras l'utiliser comme corbeille à courrier, soit le chat ne s'y installera que quand tu n'es pas là, soit le chat attendra que tu l'aie rempli de courrier pour y aller.

C'est tout simple en fait.
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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 16:19

 

Je lisais, il y a quelques minutes, le témoignage d'une jeune femme qui avait assisté la veille à la mise bas de sa chatte.

Elle en parlait avec émotion, décrivait les 4 chatons, l'attitude de leur mère, etc.

Il y a de nombreux chats dans mon entourage, je n'en ai vu aucun venir au monde.

Je peux vous dire ce qu'ils étaient avant que moi et les membres de ma tribu nous les rencontrions.

Fidji et Magouille :
Nés  chez des particuliers qui donnaient la pillule à leur siamoise qui réussissait quand même à leur faire une à deux portées par an de bébés de toutes les couleurs.
Mahé :
Née chez des particuliers qui étaient sans doute très émus aussi lors de sa naissance mais qui, 3 mois plus tard l'aurait placée chez n'importe qui pourvu qu'elle ne leur reste pas sur les bras.
Mischa :
Abandonnée à 3 ans par un couple qui l'avait remplacée par un bébé.
Cool :
Encore au refuge à 10 mois car personne ne voulait de lui.
Soudan :
Vraisemblablement abandonné par des irresponsables qui l'avaient adopté sans y penser.
Sita :
Trouvée à 3 mois dans la poubelle.
Bupsy :
Offert stupidement comme cadeau d'anniversaire mais qui a eu la chance de tomber sur un homme qui s'en est montré responsable et à su l'aimer alors qu'il ne voulait pas de chat.
Choubi :
Largué chaton au refuge avec ses frères et soeurs de portée.

Et je ne parle que de chats, pas de chiens, de cochons d'inde, de hamsters, de lapins, de gerbilles, d'écureuils de Corée, de chinchillas, de ... et je ne parle que de ceux que je connais personnellement.
 
Je n'essaie pas de les faire plaindre, ils ont eu de mauvais départs ou des accrocs dans leur parcours, mais aujourd'hui, ce sont des seigneurs. J'essaie encore moins de me faire mousser, les avoir connus m'a fait progresser. C'est d'ailleurs toujours le cas quand on a un contact prolongé avec les animaux.

Tous mes chats sont stérilisés et tous les chats que j'aurai le seront. Bien sur, une portée ... c'est craquant, adorable, cromignon, sitouchan, etc... mais que deviendront-ils ? Combien d'entre eux auront une vie décente ?

60.000 abandons d'animaux familiers par an en France. 60.000 animaux qui attendent dans les refuges pendant que viennent au monde ceux qui, bien involontairement, les condamnent à y rester et qui, pour un certain nombre, viendront grossir les rangs derrière les grilles.

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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 20:36

Ami lecteur, tu le sais peut-être, j'aime les travaux manuels.

On dit loisirs créatifs maintenant, parce que nous sommes trop tebê pour croire qu'on peut se distraire avec des "travaux".

Mais je digresse, comme d'habitude. Pour réaliser toutes mes merveilleuses oeuvres d'art, j'ai la chance de disposer d'un grand bureau. Heureusement qu'il est grand, car sa surface est en permanence encombrée des différents matériaux en cours d'utilisation sur différents projets.

En même temps, toutes ces explications, c'est seulement une façon élégante de dire que ce foutoir est justifié.

Tu te demandes où je veux en venir avec mes excuses à deux balles ?
Regardes-donc ce cliché, au milieu de tous ces objets, de tous ces matériaux, sauras-tu retrouver mes 4 assistants velus ?

Je tiens à préciser que, non seulement ils ne foutent rien, mais qu'en plus, ils ne se gènent pas pour occuper tout l'espace.


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3 avril 2008 4 03 /04 /avril /2008 08:00

... Mais je suis malin, et plutôt grand, j’ai décidé de ne pas me laisser faire, j’ai commencé à attaquer les autres moi aussi, les sauvages comme moi et ceux qui se baladaient dehors mais qui rentraient à la maison le soir. Je faisais la loi sur mon territoire, je me faisais respecter. Je ne gagnais pas à chaque fois, et même quand je gagnais, j’étais parfois blessé, mes oreilles morflaient durement, ma queue à été mordue si fort qu’elle est restée tordue.


Les humains que je croisais me chassaient la plupart du temps, ils défendaient leurs propres chats contre moi, j’entendais des "file d’ici sale chat", "quelle horreur, un chat noir", "va pisser ailleurs vermine", "si tu attaques encore mon minet, je te tue".


J’ai découvert qu’on pouvait entrer se mettre à l’abri là où les humains garent leurs dangereux véhicules. A partir de ce moment, j’ai décidé que cette étendue de béton était aussi mon territoire. C’était parfait, à l’abri du vent, de la pluie, des chiens. J’apercevais des humains mais je restais caché. Je tolérais la présence d’une petite femelle de mon espèce, noire comme moi, mais avec une jolie fourrure longue.

Un jour, j’ai trouvé un petit tas de croquettes près d’un véhicule, je me suis régalé. Le plus beau, c’est qu’il y en avait à nouveau le lendemain, puis le surlendemain, et tous les jours qui ont suivi. J’ai pris l’habitude de traîner dans le coin et j’ai repéré deux humains qui laissaient les petits tas, j’ai commencé à me montrer un peu, prudent quand même, mais ils ne criaient pas, ils ne me chassaient pas, ils me parlaient.

Chaque jour, j’ai pris l’habitude d’attendre mes nouveaux humains, chaque jour je m’en approchais d’avantage, ma petite femelle noire n’osait pas trop se montrer, elle restait à distance. Moi, je prenais mes aises, quand j’apercevais mes humains, je les saluais d’un miaulement. Un jour, l’un d’eux m’a caressé le crane, j’ai cru m’évanouir tellement c’était bon, j’avais presque oublié à quel point c’était doux.

Les humains et moi, on est devenus assez copains, ils m’appelaient en arrivant, je venais les voir et chercher quelques croquettes et quelques caresses.

Un soir, je chassais sur mon territoire extérieur, un humain se promenait avec son chien, il m’a vu, il a crié des ordres au chien (les chiens aiment trop les humains, et parfois, les humains les rendent cinglés), le chien s’est jeté sur moi et m’a attrapé la cuisse. J’ai réussi à lui échapper et à m’enfuir, mais j’avais affreusement mal, je suis allé me réfugier dans mon territoire de béton.

Le lendemain, l’un des humains-aux-croquettes m’a vu, s’est approché de moi, j’ai senti qu’il ne me voulait aucun mal, je l’ai laissé me prendre dans ses bras. L’humain m’a emmené à l’intérieur, m’a donné à manger et à boire, m’a emmené voir un autre humain qui m’a manipulé, j’étais confiant, ces humains là n’étaient pas agressifs.

L’humain aux croquettes m’a ramené dans son territoire, il me parlait, me caressait, je ronronnais, tous mes souvenirs de ma vie d’avant me revenaient peu à peu. Je me rappelais la chaleur, le moelleux, la tendresse, la nourriture abondante.

Quelques jours ont passé puis les humains ont ouvert la porte qui mène au reste de leur territoire. Croyez-le ou non, ils vivent avec 3 autres chats ! Il y a une mamie qui veut seulement qu’on lui fiche la paix et qu’on lui laisse la priorité avec les humains, une plus jeune qui se considère comme le chef (et elle a les bons arguments pour être le chef) et un jeune très sympa qui est en train de devenir mon pote.

Si vous saviez ce que c’est bon de dormir à poings fermés, d’être au chaud et au sec, de ne plus avoir faim. Je n’ai qu’un chagrin : j’espère que ma petite amie noire s’en sort, j’espère qu’elle s’est trouvé des humains elle aussi. 
Je vais vous dire, je sais que certains humains prétendent que nous, les chats noirs, nous portons malheur, mais moi, j'ai bien l'impression que c'est souvent eux qui nous collent la poisse.
 
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1 avril 2008 2 01 /04 /avril /2008 08:00

 

... Je grandissais peinard, mais je n’étais plus aussi serein qu’avant. Je regardais par la fenêtre toute la journée, je me disais que j’irais bien faire un tour dehors. Quelquefois, par la fenêtre entrebaîllée, je percevais une odeur très séduisante ou j’entendais un cri qui m’appelait, j’aurais tout donné pour pouvoir répondre à cet appel, c’était plus fort que moi. 

Il y en avait d’autres de mon espèce dehors, je me suis dit qu’il fallait que je cesse de me comporter comme un bébé, qu’il fallait que je dise à tous qu’ici c’était mon territoire. J’ai commencé par me frotter partout, sur les meubles, les objets, les humains.

Un jour, j’ai pissé sur un coussin, juste pour que tout le monde sache qu’il était à moi. Les humains ont enlevé le coussin, alors j’ai commencé à pisser à d’autres endroits de mon territoire, les humains passaient derrière, mettaient un produit qui me donnait l’impression qu’il y avait un intrus sur mon territoire, alors je pissais à nouveau, pour recouvrir l’odeur.

Les humains s’énervaient, je ne comprenais pas pourquoi, ils criaient en me regardant, ils me menaçaient, quelquefois même, ils me claquaient l’arrière train. L’époque des rires et de la douceur était bien finie, croyez-moi. Je me demandais sans arrêt pourquoi ils me chassaient du lit maintenant.

Ils ont commencé à m’enfermer dans une seule pièce quand ils s’absentaient toute la journée. Je m’ennuyais un peu, mais je continuais à dormir la plupart du temps.

Le soir, j’étais content de les retrouver, mais eux, ils jouaient de moins en moins, ils râlaient presque tous les soirs et ce n’était vraiment pas drôle.

Un soir, ils m’ont mis à nouveau dans la boite avec une grille, mais elle me semblait beaucoup plus petite qu’avant. Je n’ai rien dit, même si je ne comprenais plus vraiment mes humains ni ce qu’ils voulaient, c’était mes humains.

La boite tanguait, j’étais un peu ballotté, je ne disais rien, j’attendais. A un moment, ils ont posé la boite par terre et ils ont ouvert la grille, je suis sorti tout doucement, on était " dehors ", de l’autre côté de la fenêtre, en tout cas, je reconnaissais les odeurs.

Ca m’a foutu une trouille de tous les diables, je me suis retourné, les humains ont refermé la grille, je ne pouvais plus entrer dans la boite. L’un des deux m’a tourné le dos et a commencé à s’éloigner, l’autre à agité les bras en faisant "pssssshhhht, vas t’en, t’es libre" puis il est parti aussi.

Je me suis assis, je ne comprenais pas ce que j’étais censé faire. J’ai un peu attendu puis, voyant qu’ils ne revenaient pas et que la nuit commençait à tomber, je me suis inquiété.

Je sentais des odeurs inquiétantes, j’entendais des bruits inquiétants, je percevais des mouvements furtifs inquiétants et je commençais à avoir faim.

J’ai appelé, un peu, beaucoup. Un mâle de mon espèce est venu, il a craché sur moi, j’ai filé dans un buisson. Je vous jure qu’il n’avait pas l’air de plaisanter. Je suis resté plusieurs heures roulé en boule à même la terre, les oreilles aux aguets et l’estomac dans les talons.

Quand j’ai compris que mes humains n’allaient pas revenir me chercher, j’ai décidé d’explorer mon nouveau territoire. J’avais tellement faim que c’était insupportable. J’essayais de me souvenir de ce que maman m’avait appris, mais depuis le temps que les humains me nourrissaient, j’avais oublié comment on chasse.

Les premiers jours et les premières nuits, j’étais en enfer, j’avais faim tout le temps, les membres de mon espèce me chassaient ou pire, me battaient quand je n’en pouvais plus de m’enfuir, j’ai appris à connaître (et à craindre) les chiens. La première fois qu’il a plut, je n’avais pas d’abri, j’ai été mouillé et j’ai eu atrocement froid après...


...suite

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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 16:48

J'ai rencontré Soudan il y a peu de temps, j'ai eu envie d'écrire son histoire avec ce que j'ai appris de lui et ce qu'on m'en a raconté.

Je m’appelle Soudan, enfin, c’est mon nom maintenant, j’en ai porté un autre autrefois, mais je ne m’en souviens pas vraiment.

Je ne me souviens pas non plus de ma naissance, mais je me rappelle bien du ventre de ma mère que je pétrissais pour faire venir le lait que je tétais goulûment.

Ca m’arrive encore quelquefois, pas de téter, de pétrir bien sur, une couverture, un coussin, n’importe quoi de moelleux. C’est ma " madeleine " à moi, le souvenir du ventre doux de ma mère et de son lait chaud qui me faisait m’endormir heureux.

J’ai grandi chez des humains, auprès de mes frères et sœurs de toutes les couleurs. Maman nous apprenait à repérer des proies et à les attraper, à nous faire respecter, à être impressionnants en faisant le gros dos, elle nous apprenait aussi à bien faire notre toilette, à faire nos besoins toujours au même endroit. Elle nous apprenait aussi à vivre en bonne intelligence avec les autres habitants de la maison. Quand nous dépassions les bornes, maman nous mettait une tape sur le nez, et croyez-moi, après ça, on filait droit.

J’ai eu une enfance sans histoire, sans problème. Quand j’ai été assez grand (quand j’ai arrêté de téter ma mère en fait), deux humains que je ne connaissais pas sont venus à la maison, ils nous ont regardés, nous les membres de la petite fratrie et ils ont dit : " oh, celui là, le tout noir, qu’il est joli, on dirait une panthère miniature ".

Moi, j’étais tout fier d’être l’objet de leur admiration, alors j’ai fait comme maman m’avait dit, je suis allé vers eux, je me suis frotté contre leurs jambes, j’ai poussé des petits cris. Ils m’ont pris dans leurs bras, ils m’ont caressé, ils me parlaient gentiment. On est restés comme ça un petit moment, puis ils m’ont mis dans une boite avec une grille et ils m’ont emmené.

Nous sommes arrivés sur un autre territoire, ils ont ouvert la grille. Je suis sorti tout doucement. Je peux vous dire que je n’étais pas fier. Que des odeurs inconnues, plus de frères, ni de sœurs, ni de maman, ni d’humain connu, c’était la trouille totale.

J’ai commencé par longer un mur en rampant presque, je n’étais pas tranquille, mais les deux nouveaux humains m’encourageaient, ils riaient de me voir si timide.

Très vite, ils ont posé devant moi une assiette de nourriture et un bol d’eau (un bol ! ils me prenaient pour un piaf ou quoi ?), ça m’a redonné des forces, je me suis d’abord dépêché de manger, puis je me suis souvenu que j’étais tout seul, que personne n’allait venir finir ma gamelle, alors j’ai été assez content.

La première nuit est arrivée et j’étais moins content. C’est pas drôle d’être tout seul avec des humains car la nuit, ils dorment. J’ai un peu exploré le nouveau territoire puis je me suis discrètement glissé au pied du lit et ils m’ont laissé faire.

Ma vie est devenue différente mais pas mal tout de même. Mes humains s’absentaient toute la journée, mais comme je dormais la plupart du temps, ça ne m’ennuyait pas trop. Quand ils rentraient, ils me saluaient, jouaient avec moi, s’amusaient à me regarder faire le pitre. J’étais leur " petit clown ", ils riaient en agitant toutes sortes de petits objets sous mon nez.

Ma fratrie me manquait bien un peu de temps en temps, mais j’étais traité comme une petit prince, alors, ça méritait bien quelques efforts...


...suite

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